Les pets, aussi appelés flatulences ou gaz intestinaux, sont un phénomène naturel et commun à tous les êtres humains, hommes comme femmes. Pourtant, c’est souvent un sujet embarrassant dont on ose peu parler, surtout quand il s’agit des flatulences féminines.
Mais pourquoi nos compagnes semblent-elles parfois péter plus que nous ? Est-ce une simple impression ou y a-t-il des facteurs qui expliquent une production de gaz plus importante chez les femmes ? Et surtout, quand faut-il s’inquiéter de pets trop fréquents ou malodorants ?
Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur les flatulences féminines : leurs causes, quand elles deviennent gênantes et comment les réduire naturellement. Le tout sans tabou et avec une touche d’humour, parce qu’un pet bien placé reste le meilleur des remèdes contre le stress ! 😉
Origine des gaz intestinaux : un processus naturel lié à la digestion 🍽️
Petit rappel pour commencer : péter est un phénomène tout à fait normal, qui concerne absolument tout le monde, plusieurs fois par jour. En moyenne, une personne produit environ 0,5 à 2 litres de gaz intestinaux en 24h, évacués en 13 à 21 flatulences quotidiennes. Rassurez-vous messieurs, votre chère et tendre n’est pas un cas à part !
Ces gaz sont principalement produits lors du processus de digestion des aliments. Ils résultent en effet :
De l’air ingéré en mangeant, buvant ou parlant, qui s’accumule dans le système digestif et ressort ensuite par l’un ou l’autre bout (rot ou pet)
De la fermentation des aliments non digérés par les bactéries présentes dans notre côlon. Celles-ci décomposent certains nutriments en produisant des gaz comme le méthane, l’hydrogène ou le dioxyde de carbone.
Tous ces gaz s’accumulent petit à petit dans l’intestin, créant une pression au niveau du rectum. Lorsque cette pression devient trop forte, les muscles du sphincter anal se relâchent et les gaz sont expulsés par l’anus sous forme de pets plus ou moins sonores et odorants. Un mécanisme tout ce qu’il y a de plus normal et nécessaire au bon fonctionnement de notre système digestif !
Facteurs favorisant les flatulences chez les femmes 🤰
Même si le mécanisme est le même pour tous, il existe des paramètres plus spécifiques aux femmes qui peuvent expliquer une production accrue de gaz à certains moments :
Les hormones en première ligne
Durant le cycle menstruel, les variations hormonales ont une influence directe sur le transit intestinal. Avant les règles, la progestérone a tendance à ralentir le transit, provoquant des ballonnements et une production de gaz plus importante. Les contractions et spasmes utérins dus aux crampes menstruelles exercent aussi une pression sur le côlon, favorisant l’évacuation des flatulences.
Une alimentation plus riche en fibres
On sait que certains aliments favorisent plus la production de gaz : c’est le cas des légumineuses (lentilles, pois, haricots…), des crucifères (choux, brocolis…), des aliments complets riches en fibres mais aussi de certains fruits, produits laitiers ou édulcorants.
Or les femmes ont généralement une alimentation plus riche en légumes, céréales complètes et aliments sains riches en fibres que les hommes. Ce qui est excellent pour la santé mais peut entraîner un peu plus de flatulences !
La grossesse, une période propice aux pets
Pendant la grossesse, plusieurs facteurs expliquent une production accrue de gaz chez la femme enceinte :
Les changements hormonaux, notamment la progestérone qui détend les muscles intestinaux et ralentit le transit
La pression de l’utérus sur les intestins qui comprime le côlon
Une alimentation plus riche en fibres pour lutter contre la constipation
Le stress et les troubles digestifs fréquents (nausées, reflux…)
Cette production de gaz plus importante est donc tout à fait normale et ne doit pas alarmer la future maman. Elle disparaît généralement après l’accouchement.
Certaines pathologies spécifiques
Même si elles sont heureusement rares, certaines pathologies plus fréquentes chez les femmes peuvent entraîner un excès de flatulences :
Les troubles digestifs comme le syndrome de l’intestin irritable, qui touchent deux fois plus les femmes que les hommes
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique)
L’endométriose, caractérisée par la présence de muqueuse utérine en dehors de l’utérus, notamment sur les intestins
L’intolérance au gluten ou au lactose
Dans tous ces cas, la production excessive de gaz s’accompagne d’autres symptômes (douleurs, diarrhées, fatigue…) qui doivent alerter et amener à consulter un médecin.
Péter trop souvent : quand faut-il s’inquiéter ? 🚨
Maintenant qu’on sait que les pets font partie de la vie de couple normale, une question se pose : à partir de quand doit-on se dire que sa compagne pète vraiment trop ?
Quelques signes doivent vous alerter :
Des flatulences très fréquentes, bien au-delà des 20 pets quotidiens normaux
Des gaz très nauséabonds de façon répétée
Des pets douloureux s’accompagnant de crampes ou de ballonnements importants
D’autres symptômes associés comme de la diarrhée, des douleurs abdominales, une perte de poids…
La persistance de ces signes sur plusieurs semaines doit vous amener à encourager votre compagne à consulter. Le médecin pourra rechercher une éventuelle cause pathologique et proposer une prise en charge adaptée si besoin.
Mais dans la majorité des cas, des flatulences fréquentes chez une femme en bonne santé ne sont pas inquiétantes. Elles peuvent juste être un peu gênantes pour le couple au quotidien !
Que faire quand les pets de madame deviennent trop envahissants ? 🙊
Vous aimez votre compagne plus que tout mais ses pets à répétition deviennent pesants ? Pas de panique, il existe des solutions simples pour réduire les flatulences sans pour autant bouleverser vos habitudes !
En parler sans tabou
La première étape est d’oser aborder le sujet avec votre partenaire, sans jugement et sur le ton de l’humour. Faites-lui comprendre que ses flatulences ne remettent pas en cause vos sentiments mais qu’elles vous gênent un peu au quotidien. En brisant le tabou, vous pourrez réfléchir ensemble à des ajustements.
Identifier d’éventuels aliments déclencheurs
Certains aliments sont plus fermentescibles que d’autres et favorisent la production de gaz. En observant de plus près vos habitudes alimentaires, vous pourrez peut-être identifier un ou deux aliments responsables d’une partie des flatulences.
Il ne s’agit pas de les supprimer complètement mais de réduire un peu leur consommation, surtout le soir. Pensez aussi à bien mâcher, manger lentement et éviter de parler en mangeant pour limiter l’ingestion d’air.
Quelques astuces de grand-mère
Nos aïeux avaient plus d’un tour dans leur sac pour soulager les maux du quotidien ! En cas de flatulences excessives, pensez à :
Boire des tisanes de plantes carminatives comme la menthe, le fenouil, la sauge ou le cumin
Mâcher des graines de fenouil en fin de repas
Consommer des aliments riches en probiotiques (yaourts, choucroute, kéfir…) pour équilibrer votre flore intestinale
Pratiquer une activité physique régulière pour stimuler le transit
Des gestes simples qui peuvent aider à réduire la production de gaz de façon naturelle.
Quand consulter malgré tout
Si malgré ces ajustements, les flatulences de votre compagne restent invalidantes au quotidien et s’accompagnent d’un inconfort digestif important (ballonnements douloureux, crampes, troubles du transit…), n’hésitez pas à lui conseiller de prendre l’avis de son médecin.
Celui-ci pourra rechercher une éventuelle intolérance alimentaire, prescrire des examens complémentaires si besoin et proposer un traitement de fond pour soulager les symptômes (anti-spasmodiques, probiotiques, charbon…).
L’essentiel est que votre partenaire ne souffre pas en silence par gêne et qu’elle puisse être soulagée.
Conclusion : dédramatiser un phénomène naturel ⛄
Vous l’aurez compris, les flatulences féminines n’ont rien d’exceptionnel et ne doivent surtout pas être un sujet tabou dans le couple.
Même si elles sont parfois plus fréquentes que celles de ces messieurs pour des raisons hormonales ou alimentaires, elles restent dans la majorité des cas tout à fait normales et bénignes. Elles témoignent même d’un côlon qui travaille bien !
Alors si votre chère et tendre a tendance à enfumer la couette plus que vous, pas de panique. Avec un peu de communication, d’humour et quelques ajustements alimentaires simples, vous pouvez réduire les nuisances sonores et odorantes sans pour autant rentrer dans un rapport de force.
Et si malgré tout ses pets restent un sujet sensible, dites-vous qu’il vaut mieux ça que pas de pet du tout ! Une femme qui ne pète jamais est sans doute un alien venu d’une autre planète… 👽
Alors messieurs, la prochaine fois que votre dulcinée lâchera un vent dévastateur au lit, au lieu de faire la grimace, lancez-lui votre plus beau sourire. Elle n’en sera que plus à l’aise pour en rire avec vous et continuer de vous surprendre avec tout son naturel. Parce que c’est aussi ça l’amour : accepter l’autre avec ses pets et ses imperfections ! 💕